Une impression /
Le paradis /
Cabo da Roca /
Le trajet /
Je rentre /
Un dimanche /
Ici ou là-bas /
À découvert /
Je demande la lune /
Altitude /
Riom
UNE IMPRESSION
Écrite en 2008, enregistrée en 2010
Même si tant de pluie a coulé
Sous les ponts de la ville
Même si tant de temps est passé
Dans ces rues, sur ces tuiles
J´aurais voulu garder
Une impression
Un tremblement
Une sensation
Quelque chose, un souvenir
Ou une image
La forme de ton visage
De ton sourire
Tout s´est usé dans ma mémoire
Effacé, égaré
Il est sans doute déjà trop tard
Et pourtant, j´aimerais
Je voudrais retrouver
Une impression
Un tremblement
Une sensation
Quelque chose, un souvenir
Ou une image
La forme de ton visage
De ton sourire
Quelqu´un portait le même parfum
Que le tien ce matin
Et ça ne me faisait plus rien
Et ça ne me faisait plus rien
J´aurais voulu garder
Une impression
Un tremblement
Une sensation
Quelque chose, un souvenir
Ou une image
La forme de ton visage
De ton sourire
Je voudrais retrouver
Une impression
Un tremblement
Une sensation
Quelque chose, un souvenir
Ou une image
La forme de ton visage
De ton sourire
De ton sourire
LE PARADIS
Écrite en 2009, enregistrée en 2010
Du sel plein les narines
Nous goûtons aux humeurs marines
On dort, on patauge, on badine
Et j´imagine
Que cet été pourrait durer
D´aujourd´hui à l´éternité
Une vie passée à s´allonger
Sur les galets
De l´écume plein les poumons
J´ai jeté à l´eau ma raison
Je ne garde que cette illusion
Comme c´est bon
De ne plus avoir à l´esprit
Que l´odeur des vagues et leur bruit
Que le vol des mouettes et leurs cris
Le paradis
Des reflets d´eau plein les yeux
Se pourrait-il que tous les deux
Nous puissions voir la vie en bleu
Encore un peu
Est-ce vrai que pas un nuage
Ne t´obscurcira le visage
Qu´on ne tournera plus la page
Plus davantage
CABO DA ROCA
Écrite en 2009, enregistrée en 2010
À mesure que j´avance sur la péninsule
L´échéance se rapproche jusque sous mes pas
Je sais qu´un jour, il faudra que je recule
Que la terre émergée m´abandonnera
Cabo da Roca,
Où la mer semble être l´au-delà
Cabo da Roca,
Ton sortilège a pris sur moi
À mesure que s´étend sur tout l´horizon
Une peinture de couleur bleu des plus profonds
Je comprends que j´approche la dernière impasse
Que vient le parapet qu´il faut que je dépasse
Cabo da Roca,
Où la mer semble être l´au-delà
Cabo da Roca,
Ton sortilège a pris sur moi
LE TRAJET
Écrite en 2009, enregistrée en 2010
Quand la mer se calmera
Nous repartirons enfin
Quand les eaux seront calmées
Nous reprendrons le trajet
Cette plage nous a lassés
Ces terres nous ont abimés
Il faudrait quitter ce quai
Et n´y revenir jamais
Nous nous sommes enracinés
Il faudrait nous arracher
Nos jambes se sont engourdies
Nos cœurs se sont endormis
Quand la mer se calmera
Nous repartirons enfin
Quand les eaux seront calmées
Nous reprendrons le trajet
Cela fait bien trop longtemps
Que notre bateau attend
De pouvoir hisser les voiles
De flotter vers notre étoile
Cette plage nous a lassés
Ces terres nous ont abimés
Il faudrait quitter ce quai
Et n´y revenir jamais
Quand la mer se calmera
Nous repartirons enfin
Quand les eaux seront calmées
Nous reprendrons le trajet
JE RENTRE
Écrite en 2009, enregistrée en 2010
Courir ces immenses plaines
Jusqu´à en perdre haleine
Je n´en peux plus
Je ne veux plus
Les cœurs sont desséchés
Par tant d´aridité
J´ai soif de tout
Ce qui est nous
Alors je rentre
Après toutes ces années
Passées à suffoquer
Dans le désert des mondes
Alors je rentre
Je rentre à pied
Par ces routes oubliées
Sans perdre une seconde
Je rentre fatigué
Mon envie de voyages
De voir du paysage
Je ne l´ai plus
Je l´ai perdue
Ce n´est pas mieux ailleurs
Au final, le meilleur
C´était déjà
Quand j´étais là
Alors je rentre
Après toutes ces années
Passées à suffoquer
Dans le désert des mondes
Alors je rentre
Je rentre à pied
Par ces routes oubliées
Sans perdre une seconde
Je rentre fatigué
UN DIMANCHE
Écrite en 2009, enregistrée en 2012
Ça m´a pris un dimanche
Le matin au réveil
Plus rien n´était pareil
Pris dans cette avalanche
Venus de l´intérieur
Des ombres monochromes
Ces affamés fantômes
M´ont dévoré le cœur
Je ne sais si je reviendrai
Je ne sais si je reviendrai
Je ne sais si je reviendrai
Ou si j´errerai à jamais
Ça m´a pris un dimanche
Tout d´un coup, sans raison
Une étrange sensation
Au matin d´une nuit blanche
Depuis tout est si lourd
Depuis tout est si fade
Il faut que je m´évade
Il vaut mieux que je courre
Je ne sais si je reviendrai
Je ne sais si je reviendrai
Je ne sais si je reviendrai
Ou si j´errerai à jamais
ICI OU LÀ-BAS
Écrite et enregistrée à l´été 2012
Qu´est-ce que ça change si nous sommes ici ou là-bas
La latitude, si nous sommes au soleil ou pas ?
Quelle importance la couleur des mots qu´on emploie
D´avoir de l´espace ou se sentir à l´étroit ?
Au fond, ce que je veux
C´est être au fond de tes yeux
Que tu me voies sur un fond bleu
Que tu souries quand je vais mieux
Au fond, le plus grand de mes vœux
C´est le sentiment d´être heureux
De pouvoir dire que je suis deux
à l´abri du regard des dieux
Qu´est-ce que ça change si je suis libre ou si j´ai froid
Si la planète ne tourne pas autour de moi ?
Quelle importance si l´on dort en haut ou en bas
Le gout de l´eau, si l´herbe est verte ou ne l´est pas ?
Au fond, ce que je veux
C´est être au fond de tes yeux
Que tu me voies sur un fond bleu
Que tu souries quand je vais mieux
Au fond, le plus grand de mes vœux
C´est le sentiment d´être heureux
De pouvoir dire que je suis deux
à l´abri du regard des dieux
À DÉCOUVERT
Écrite et enregistrée en 2014
J´ai aperçu cette lumière perçant soudain l´obscurité
Elle m´a pénétré dans la chair et m´a révélé cette idée
Oublions enfin d´être fiers et n´ayons plus peur de tomber
Que demain est dur comme la pierre, qu´on sait ce dont il sera fait
Il n´y a pas d´autre manière
De se sentir vivre sur Terre
Tant que nous aurons besoin d´air
Il faudra nous tenir à découvert
Rejoins au fond de la mer, là où nous pourrons perdre pied
Où l´on peut passer au travers, où tout est mouvant et cassé
J´ai aperçu cette lumière, elle m´a révélé cette idée
Tout est vivant et éphémère, n´ayons plus peur d´y goûter
Il n´y a pas d´autre manière
De se sentir vivre sur Terre
Tant que nous aurons besoin d´air
Il faudra nous tenir à découvert
JE DEMANDE LA LUNE
Écrite et enregistrée en 2015
Dans cette nuit qui ne semble jamais terminer
J´ai enrobé mon cœur dans du papier léger
Je l´ai maquillé de bleu et je l´ai parfumé
Puis je n´ai cessé de garder les yeux levés
Aux lueurs douces et apaisées
Je demande la lune pour le meilleur et pour le pire
M´étendre dans sa lumière brune, ne plus jamais en revenir
Je veux la lune jusqu´à ce que mort s´ensuive
Je prie à chacun et chacune de me laisser à la dérive
Je veux la lune
Je me suis laissé surprendre par cette encre noire
Elle m´a donné le goût des rêves et des départs
Quand vient le moment de s´alourdir et d´étouffer
Je détourne les yeux et les offre aux nuées
Aux lueurs douces et apaisées
Je demande la lune pour le meilleur et pour le pire
M´étendre dans sa lumière brune, ne plus jamais en revenir
Je veux la lune jusqu´à ce que mort s´ensuive
Je prie à chacun et chacune de me laisser à la dérive
Je veux la lune
Aux lueurs douces et apaisées
Je m´abandonne chaque soir que la vie fait
Pardonne mon âme possédée
Je demande la lune pour le meilleur et pour le pire
M´étendre dans sa lumière brune, ne plus jamais en revenir
Je veux la lune jusqu´à ce que mort s´ensuive
Je prie à chacun et chacune de me laisser à la dérive
Je veux la lune
ALTITUDE
Écrite en 2009, enregistrée en 2012
Tout compte fait, je change d´attitude
Je veux me détacher
J´en ai assez de ces incertitudes
Je voudrais décoller
Altitude
De là-haut tout est clair
Altitude
Je suis les courants d´air
Altitude
On peut voir tellement loin
On voit jusqu´à demain
Après tout, j´enterre les habitudes
Je me suis délesté
Plus de poids, plus de lassitude
Je suis enfin léger
Altitude
De là-haut tout est clair
Altitude
Je suis les courants d´air
Altitude
On peut voir tellement loin
On voit jusqu´à demain
Altitude
De là-haut tout est clair
Altitude
Je glisse sur la lumière
Altitude
Je ne redescendrai pas
Je ne redescendrai pas
RIOM
Écrite en 2012, enregistrée en 2014
J´aurais bien pu les suivre, m´éloigner de l´Horloge
épouser d´autres rues, d´autres terres, d´autres loges
Mais je suis retenu par mon cœur attaché
Aux façades de la ville, ces clameurs, ces clochers
Qu´il est bon de se perdre dans ces rues emmêlées
D´y croiser ton souvenir, le parfum de l´été
De revenir à la Plage, où l´on s´est rencontré
Et de passer la nuit à sourire, enivré
Riom, rions de plus belle
Laissons faire la pierre noire qui ensorcèle
Riom, crions bras au ciel
La magie de la cité est éternelle
Nous ne voyons pas nos frères, la nouvelle capitale
Mais nous sommes en famille sur le sol communal
Comme nous serions heureux si tu étais ici
On vivrait dans Gomot jusqu´au bout de nos vies
Reviens à nous princesse, belle enfant du pays
Tu ne manques pas qu´à moi quand arrive la nuit
Dans la rue du commerce, au marché, aux Tanneries
De la lumière de ton visage on se languit
Riom, rions de plus belle
Laissons faire la pierre noire qui ensorcèle
Riom, crions bras au ciel
La magie de la cité est éternelle